Né en 1945 à Genève, SUISSE
Décédé en 2012, FRANCE
Réputé pour être un excellent coloriste. "La peinture doit faire voyager et j'y trouve des plaisirs plus forts qu'ailleurs qui m'empêchent de mourir. Je ne sais rien faire à moitié et quelque part l'art est un carnage." Il nous a malheureusement quitté en 2012 à l’âge de 67 ans. En 1991, il répondait au questionnaire de Proust. « Comment j’aimerais mourir ? Vivant ! ». Par l’immense et vibrante œuvre qu’il a laissée, l’artiste est toujours parmi nous.
Elevé par sa grand-mère dans un Palais de justice désaffecté de Gex (Ain), Victor dessine très jeune. La salle des pièces à conviction est sa caverne d’Ali Baba et va inspirer ses 1ers dessins d’enfant qu’il expose dans la rue alors qu’il n’a que 11 ans !
A l’âge de 16 ans, son père l’envoie travailler dans une banque. Il angoisse, se sent oppressé…il rêve de liberté, lit Rimbaud et Musset et « veut vivre à tout prix » ! Il passe une audition d’entrée au Cours Simon en interprétant Oreste mais sa première passion de jeunesse le ramène tout naturellement à la peinture car « ce qu’il a dans la tête doit se retrouver sur une surface plane ». Picasso lui a donné envie de peindre mais c’est surtout Nicolas de Staël qui reste « son maître à penser » !
Il cherche d’abord ses marques dans la lumière des Charentes avant d’arriver à Cannes où il commence à s’affirmer grâce à la galerie 65 à la fin des années 70. Il sera ensuite présent dans les plus grandes collections privées et publiques. Ses toiles sont exposées aux quatre coins du globe : Paris, Tokyo, Hong-Kong, Luxembourg, Cannes, St Paul de Vence, Nice…et même à Miami, Dallas et New-York dans les années 80, décennie phare d’artistes qu’il affectionne particulièrement comme Warhol et Basquiat.
« Il est difficile de parler de ma peinture car je n’ai pas de plans, ni de messages, ni une démarche intellectuelle, mes tableaux sont simplement picturaux. Ayant en permanence évolué au cours de mon parcours, j'ai toujours une constance… Bien faire l’image que j’aimerais voir et regarder…et ne jamais rompre avec ma culture et mes grands prédécesseurs (que je regarde sans cesse). » Il ne cessera de leur rendre hommage dans sa peinture !
Son travail est instinctif, chargé en émotions, en intensité, en violence parfois. Une énergie généreuse et une spontanéité émanent de ses créations traduites par les couleurs vives et la passion qui l’anime. Il aime travailler la matière comme Rauschenberg ou Tapiez qu’il admire également.
Victor Hasch est un gros bosseur qui a aussi le sens de la fête. Il ne cesse de prendre la vie à bras le corps. Cette dualité se retrouve aussi dans le fait qu’il maîtrise aussi bien la parole pour séduire, amuser, instruire et qu’en même temps, il reste très secret.