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L'atelier Franck Michel

Nicolas BLIN

Les oeuvres de 

Nicolas BLIN

vous intéressent ?

Né en 1955 à Paris, FRANCE

Vit et travaille à Pontoise


Formation :


  • 1976 - 1984 : École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (E.N .S.B.A.), peinture : Atelier Albert Zavaro, et ateliers vitrail (Allain), Lithographie (Hadad).

  • 1984 : Diplôme de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, (D.S.A.P.) peinture.

  • 1984 - 1986 : Atelier lithographie, E.N.S.B.A., Paris.


Principales commandes et acquisitions publiques :


  • La maison imag(in)ée - Département du Val d’Oise, Musée de la Maison du docteur Gachet - Auvers-sur- Oise (2010),

  • Du côté de C. - Ville de Chalon-sur-Saône (2014)

  • Du côté de l’Hermitage à l’ombre de Camille Pissarro - Ville de Pontoise (2016)

  • Livres d'artiste (2020) et série de sept diptyques (2022) pour le Fonds Antoine Emaz – Médiathèque Toussaint – Angers

  • Interventions au MuMa (Musée André Malraux-Le Havre) (2023)


Nicolas Blin - Démarche artistique


Dès ses débuts, l’œuvre de Nicolas Blin s’est attaché aux cheminements discursifs de la narration où l’espace et le temps se dilatent ou se tendent, pour livrer un récit inventé ou vécu. Chaque œuvre ou série d’œuvres, selon différentes techniques, devient l’empreinte d’un moment choisi, effacé, suspendu ou caché.


De fait, l’apparition du récit ou de son souvenir est une récurrence dans les œuvres de Nicolas Blin, qui établissent des cercles concentriques, disant toujours et autrement une histoire, intime et quotidienne, poétique et musicale, mise en scène ou dansée. Ses premiers travaux titrés Récits I et II (1984, 1990) ouvraient l’incessant questionnement de l’artiste sur l’histoire de la représentation, qui étend le champ de la figuration à des univers abstraits d’une reproduction de la réalité à proprement parler, et qui s’inscrit dans la tradition du concept texte-image, revisité actuellement par de nombreux artistes. Selon des cadrages décalés, le goût du détail, une palette nuancée de couleurs et un jeu formel synthétique, Nicolas Blin propose des récits plastiques dont les espaces anonymes, familiers et intimes créent un univers personnel.


Avec cette exposition, il revient à Auvers-sur-Oise sur les pas des peintres célèbres, dont Vincent Van Gogh auquel il avait consacré en 1990 un polyptyque exécuté à la demande du Festival de musique d'Auvers pour le centenaire de la mort du peintre. Dans la maison du Docteur Gachet, l’artiste, plasticien-narrateur, nous livre sa propre promenade selon une mise en espace de 114 œuvres qui occupent les différents lieux.


Comme le confie Nicolas Blin, « quand on visite un lieu tel que la Maison du docteur Gachet on ne peut échapper à la tentation d'imaginer ce qu'il s'y passait, ce qu'il s'est passé, que ce soit des moments extraordinaires dont on a plus ou moins entendu parler, ou bien ces petits instants du quotidien de la vie d'une maison à Auvers ». Lors de ses visites, l’artiste a fait des relevés des endroits existants ou disparus, et collecté l’histoire des Gachet ainsi que ses propres sensations. Selon 111 épichromies de format identique et 3 petits livres-récits, l’exposition rend compte des différents points de vue, de l’atmosphère, des échanges, des odeurs, des bruits d’un lieu qui fut habité, mêlant la mémoire de cette maison et le regard de l’artiste. L’exposition nous invite ainsi à découvrir autrement les différents espaces (jardin, maison) ainsi que les endroits aujourd’hui non visitables, inatteignables ou disparus. D’un récit connu et anecdotique du Docteur Gachet, des conversations avec ses amis peintres, Vincent Van Gogh certes, mais aussi Paul Gauguin, Paul Cézanne et Camille Pissarro, et de la vie quotidienne des Gachet, Nicolas Blin confronte, à des endroits précis, le passé et le présent réinventé, sans souci de véracité historique, associant des souvenirs ou interrogations personnels aux échanges de Paul Gachet avec Cézanne et Pissarro. Les épichromies (technique inventée par l’artiste, proche de la gravure chère à Paul Gachet) sont composées, tel un story-board, d’une bulle d’écriture en guise de légende - toutefois à peine lisible et présentée verticalement, et de plusieurs images où le traitement en noir (encre) fait apparaître l’histoire passée et la couleur les espaces réels. 


Accrochées dans l’intimité des pièces ou dans le jardin, les œuvres, dont l’homogénéité des formats créent un rythme prégnant, s’intègrent dans l’espace muséal conservé, telles des inscriptions discrètement apposées, et livrent des anecdotes, des mots échangés, des silences, des secrets et des inventions. Leur composition présente un lien subtil entre les couleurs et le dessin des volumes et fait écho à une écriture cinématographique (champ/contre-champ, intérieur/extérieur), où s’inscrit une réflexion sur le temps, sur la matérialité des lieux, sur le vide et le plein. La proposition plastique de Nicolas Blin, comblant avec humour et poésie les lacunes de l’histoire du Docteur Gachet, met en abyme la légende et les différents lieux (jardin, cave, entrée, cuisine, salon, escalier, atelier de Paul Gachet, …), tout en nous invitant à inventer notre propre récit.


Camille Morando Musée national d’art moderne - Centre Pompidou – Paris (septembre 2011)


Il est un mystère Nicolas Blin.


Comment une œuvre peut-elle être à la fois, impalpable et d'une insondable densité, respiration issue de la sobriété.


Le Temps est surpris, saisi, suspendu, décanté. Un univers qui ne se décrit pas : il se vit et envoûte dans chaque pièce qui s'en détache.


Comment son Art peut-il être à la fois aussi dépouillé et sobre que grandiose?

Sensibilité envoûtante du coloriste qui a conclu un pacte secret avec la lumière - lumière qui vibre intensément dans l'extrême discrétion. Une silhouette vient du fond des âges ; elle est enclose, force contenue, violente, et menue, si juste qu'elle fige à jamais une intimité, un instant d'éternité.

Une œuvre au-delà de toute description. Méditative. Retenue. Vie secrète. Sincérité. Source invisible pour le musicien.


Pleure auprès de cette harmonie : elle est si rare.


Marie Paule Baudienville, Docteur en Histoire de l'Art (août 2022)


Editions - illustration – conception – livres d'artiste :


  • 1993  A la claire Fontaine - Fleurus

  • 2006  Dessiner et peindre la Danse - Fleurus

  • 2014  Fuie - Antoine Emaz - Imag[in]e éditions

  • 2014  A, le récit - Editions Apeiron

  • 2016  Fuie - Antoine Emaz - Imag[in]e éditions - version Japonaise Aya Ito

  • 2018  PAYS, Antoine Emaz - poème inédit 2018 - imag[in]e éditions

  • 2018  NON, MAIS, NON, Antoine Emaz - Editions Méridianes

  • 2019  Une Maison Natale – Michaël Glück - Editions Méridianes – prix du jury Saint Antonin Noble Val

  • 2020  Etre là - Imag[in]e éditions

  • 2021  Balades - Imag[in]e éditions

  • 2023  Polyptyque pour un centenaire - Imag[in]e éditions