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L'atelier Franck Michel

Bernard DAMIANO

The works of

Bernard DAMIANO

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Né en 1926 à Monterosso grana, ITALIE
Décédé en 2000 à Nice, FRANCE


Bernard Damiano ne découvre sa ville natale, Coni, qu'en 1935, après neuf années d'émigration familiale avec son père Pietro (1895-1964), sa mère Rosa (née en 1897) et sa sœur Angela, en Alsace, puis à Vallauris.


En 1940, en même temps qu'il fait l'apprentissage du métier de taillage de la pierre dans l'atelier Revello à Coni, Bernard Damiano se lie, par des affinités artistiques et littéraires, d'une amitié durable avec le futur poète et linguiste Sergio Arneodo : plus tard, ils s'attacheront communément à la valorisation culturelle et spirituelle d'un village du Val Grana, Sancto-Lucio de Coumboscuro.


Trouvant un emploi de tailleur de pierre et de marbre à Tende (Alpes-Maritimes) en 1948 (c'est là qu'il rencontre son épouse Giselle), puis d'ébéniste à Nice en 1951, il vit successivement à Nice, Villefranche-sur-Mer, Vallauris, puis de nouveau Nice où, dans un atelier situé dans un sous-sol de la rue Benoit Bunico dans le Vieux-Nice, il peint tout en étudiant les peintres de la Renaissance et les impressionnistes.


Lors de sa première exposition personnelle (Nice 1958, suivie rapidement de participations à des salons), Bernard Damiano reçoit les encouragements du peintre niçois Sylvain Vigny (1904-1970) avec qui il restera en relations. Sa vie à Nice est interrompue par deux années à Paris (Bernard réside alors rue Saint-Vincent, au cœur de la vie montmartroise), coïncidant avec sa première exposition personnelle dans la capitale, de 1966 et 1968. Il obtient la nationalité française en octobre 1974 et se partage dès lors entre Nice et San Remo.


C'est précisément au cours de la décennie 1970 que la peinture de Bernard Damiano est dite s'éloignant d'une parenté avec Jean Dubuffet, l'Art brut ou le mouvement Cobra pour, dans « une touche nerveuse et une pâte triturée », puiser son style dans la suite de l'expressionnisme. Cette proposition est toutefois énoncée avec réserve : à l'instar de l'espagnol Eduardo Pisano, Bernard n'a quasiment jamais daté ses œuvres, reprenant et retouchant même souvent un même tableau pendant plusieurs années. C'est peut-être dans l'usage du « trait-couleur et du flamboiement des chairs vives sur des fonds sombres » qu'une rupture est décelable. Bernard Damiano reste globalement vu aujourd'hui comme « un précurseur et un marginal » en ce que chez lui « le sacré et le morbide se fondent en une sorte d'obsession sauvage ».