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Mimmo ROTELLA

Mimmo Rotella - L'atelier Franck Michel - Galerie d'art Nice

Biographie

Fils d'une modiste, Mimmo Rotella part pour Naples à la fin de ses années de collège et entreprend des études d'art. Il s'installe à Rome en 1941, après avoir trouvé un emploi au ministère des Postes et Télécommunications, mais est bientôt appelé sous les drapeaux et intègre l'école des élèves officiers de Nocera puis l'école des sous-officiers de Caserte. Il en sort en 1944 et obtient son diplôme du lycée artistique de Naples. Entre 1944 et 1945, il enseigne le dessin à l'Institut des géomètres de Catanzaro.

En 1945, il revient à Rome et entreprend une carrière de peintre. Après des débuts figuratifs, il élabore un mode d'expression picturale d'origine neo-géométrique. Il expose en 1947 à l'Exposition Syndicale d'Arts Figuratifs et participe à toutes les expositions annuelles de l'Art Club jusqu'en 1951, aussi bien à Rome qu'à Turin. Il obtient sa première exposition personnelle en 1951 à la Galerie Chiurazzi à Rome : il y présente des œuvres abstraites et géométriques, qui sont peu appréciées par la critique.

En 1949, à la recherche d'un mode d'expression alternatif, il invente une poésie qu'il nomme « épistaltique », suite de paroles privées de sens, de sifflements, de sons, de nombres et d'onomatopées, et publie ses compositions dans le Manifesto, édité par Leonardo Sinisgalli, dans son numéro « Civiltà delle Macchine » en 1955.

Rotella établit un premier contact avec les artistes français exposant à Paris au Salon des Réalités Nouvelles en 1951. En 1951-1952, grâce à une bourse d'études de la Fullbright Foundation, il se rend aux États-Unis comme artiste en résidence à l'université de Kansas City, où il réalise une grande composition murale et s'essaye à accompagner de percussions ses poèmes phonétiques. Il se livre à une performance de poésie phonétique à l'université de Harvard à Boston et en enregistre d'autres pour la Bibliothèque du Congrès de Washington DC. Il présente également sa deuxième exposition personnelle à la Rockhill Nelson Gallery de Kansas City (1952). Durant son séjour, il fait la connaissance d'artistes comme Robert Rauschenberg, Claes Oldenburg, Cy Twombly, Jackson Pollock et Franz Kline. Ultérieurement, il rencontre à Rome, en 1960, Willem de Kooning et Mark Rothko.

Revenu à Rome en 1953, il traverse une longue période de crise, durant laquelle il cesse de peindre, convaincu qu'en art, tout a déjà été fait. Il en sort grâce à ce qu'il appelle une "illumination zen" : la découverte de l'affiche publicitaire comme moyen d'expression artistique et message de la ville. Il commence à coller sur la toile des morceaux d'affiches déchirées et expose pour la première fois ses affiches lacérées en 1955, à l'occasion d'une « Exposition d'art actuel » à Rome. Son travail exploite le « double décollage » (affiche arrachée de son support puis déchirée en atelier) et les arrières d'affiches. Avec la série Cinecittà (1958), il travaille sur les affiches de cinéma dont il isole visages et silhouettes.

Son œuvre est reconnue et récompensée en 1956 par le prix Geziano, et en 1957 par le prix Battistoni et de l'Instruction publique. La critique repère son travail d'« arracheur d'affiches » et le salue comme un des représentants de la « jeune peinture romaine ». Menant une vie de bohême, il se fait connaître aussi par ses extravagances. En 1962, il donne des conférences à la New York School of Visual Arts et, en 1964, il est invité à la Biennale de Venise.

Ami du critique d'art Pierre Restany1 depuis que celui-ci était venu lui rendre visite à Rome en 1958, il adhère au mouvement du Nouveau Réalisme en 1960, bien qu'il n'ait pas signé officiellement le manifeste. En 1961, il participe à l'exposition « 40° au-dessus de Dada », organisée à Paris par Restany tout comme Arman, Cesar, yves Klein, Deschamps, Villeglé, Hains....

Rotella s'installe à Paris, où il élabore un procédé de production en série grâce à la projection d'images en négatif sur la toile émulsionnée, œuvre qu'il appelle Reportage ou Mec'art (1965). Utilisant des produits typographiques, il réalise entre 1967 et 1973, les art-typo, épreuves librement reproduites sur toile. Avec ce procédé, il s'amuse à superposer et à enchevêtrer les images publicitaires. « J'ai inversé mon ancienne façon de procéder : d'abord j'ai cherché à désintégrer, maintenant j'essaye de réintégrer cette matière, cette réalité. » Au début des années 1960, il exécute quelques interventions sur les pages publicitaires des revues au moyen de solvant, les réduisant ou à l'état d'empreinte (frottage) ou en faisant disparaitre (effaçage). En 1975, il imagine les plastiformes, morceaux d'affiches arrachées collés sur des supports tri-dimensionnels en polyuréthane. Une autre expérience, durant la même période, consiste à froisser des affiches et à les enfermer dans des cubes de plexiglas.

En 1972, il publie une audacieuse autobiographie intitulée Autorotella. En 1975, il sort le premier disque italien de poésies phonétiques, présenté par Alfredo Todisco. En 1976, il participe au récital international de Poésie Sonore-Poésie Action à l'atelier Annick Le Moine.

Rotella se réinstalle à Milan en 1980. Dans les années 1980, il élabore les blanks ou couvertures d'affiches à partir d'affiches publicitaires effacées ou recouvertes de feuilles blanches. En 1984, il reprend ses pinceaux et ses couleurs acryliques pour réaliser un second cycle d'œuvres dédiées au cinéma : Cinecittà 2. En 1986, il expose à Cuba à l'Université de La Havane et réalise à cette occasion une performance de lacération d'affiches sur la place de la ville. Au cours de la même année, il donne des conférences à la Domus Academy à Milan.

Il réalise des sur-peintures (sovrapitture) en intervenant picturalement sur des affiches publicitaires déchirées et collées sur toile et sur support métallique, sur lesquelles il trace des signes qui rappellent les graffitis (1987). En 1997, il réalise le cycle Felliniana, en hommage au cinéaste Federico Fellini.

En 1990, Rotella participe, au Centre Georges-Pompidou à Paris, à l'exposition « Art et Pub » et au Museum of Modern Art de New York à l'exposition « High and Low ». En 1991, il épouse une jeune économiste russe, Inna Agarounova, dont il a une fille, Asya. Il est fait officier des Arts et Lettres en France (1992).

Il est invité au Musée Guggenheim de New York en 1994 pour « Italian Metamorphosis », puis de nouveau au Centre Pompidou en 1996 dans « Face à l'Histoire », et au Museum of Contemporary Art de Los Angeles à l'occasion de l'expo « Halls of Mirrors ». En 1996, l'inauguration d'une de ses expositions est retransmise online sur internet.

En 1999, le maire de sa ville natale, Sergio Abramo, prend un arrêté municipal l'autorisant à arracher librement les affiches sur le territoire de Catanzaro

Source : Wikipédia

Né en 1918 à Catanzaro, ITALIE
Mort en 2006 à Milan, ITALIE

Expositions (sélection)

​Expostions personnelles

  • 1951  Rome, Galleria dei Chiurazzi, « Peinture et dessins de Rotella. Ceramiche e disegni di Meli”, ouverture le 14 mars

  • 1952  Kansas City, William Rockhill Nelson Gallery of Art, « Domenico Rotella », 9-30 mars

  • 1957  Rome, Galleria Selecta, « Rotella », 30 mars – 8 avril

  • 1957  Londres, Institut d'Art Contemporain, « Rotella. Collages      récents », 10-24 septembre

  • 1959  Rome, Galleria La Salita, « Rotella », ouverture le 1er juin

  • 1962  Paris, Galerie J, « Cinecittà », 28 février – 24 mars ; Copenhague, Galerie Passepartout, vernissage le 19 février 1963

  • 1963  Milan, Galleria Apollinaire, « Mimmo Rotella », ouverture le 10 mai

  • 1965  Paris, Galerie J, « Rotella. Vatican IV », ouverture le 2 avril

  • 1975  Milan, Rotonda di via Besana, « Rotella », 30 avril – 22 mai

  • 1981  Milan, Studio Marconi, « Rotella 'coperture' 1980 », janvier

  • 1993  Dijon, Espace FRAC – École Nationale des Beaux-Arts, « Mimmo Rotella à Dijon », 16 octobre – 11 décembre

  • 1994  Cologne, Musée Ludwig Cologne, « Spuren der Grosstadt. Marilyn, Bengala & Co. », 27 mai – 17 juillet

  • 1999  Nice, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, « Mimmo Rotella. Rétrospective », 11 décembre – 3 avril 2000

  • 2001  Pise, Musée du Palais Lanfranchi, « Oggi come Oggi » 19 mai – 19 août

  • 2002  Gênes, Musée d'Art Contemporanea Villa Croce, « Mimmo Rotella. Antologica 1949-2000 », 28 juin – 22 septembre

  • 2003  Pékin, Académie Centrale des Beaux-Arts – Jinan, Galerie d'Art Moderne de l'Est, « Mimmo Rotella. Exposition Chine », avril-mai

  • 2005  Bâle, Musée Tinguely, « Mimmo Rotella. Avenue Rotella», 25 octobre – 2 janvier 2006

  • 2005  Rome, Galerie Borghèse, « Mimmo Rotella. Décollages   1959-2000 », vernissage le 11 novembre

  • 2006  Florence, Frittelli arte contemporanea, Firenze « Mimmo Rotella Cinecittà », 22 avril – 23 juin

  • 2007  Milan, Fondazione Marconi, « Mimmo Rotella », 21 septembre – 20 octobre

  • 2009  Catanzaro, MARCA Museo delle Arti di Catanzaro, « Mimmo Rotella, Lamiere », 30 janvier – 30 mars

  • 2010  Milan, Fondazione Marconi, « Mimmo Rotella. Opéra 1949-1989 », 10 février – 13 mars

  • 2010  Florence, Frittelli Arte Contemporanea Firenze « Artypo-Par Erreur » 18 décembre 2010 – 19 février 2011

  • 2013  Milan, Fondazione Marconi, « Mimmo Rotella. Rétro d'affiches”, 19 mars – 15 mai

  • 2014  Milan, Palais Royal, « Mimmo Rotella. Décollages e retro d'affiches”, 13 juin – 31 août

  • 2015  Londres, Robilant + Voena, « Rotella », 5 février – 24 mars

  • 2016  Locarno, Musée Casa Rusca, « Rotella e il cinema », 12 mars – 14 août

  • 2017  New York, Gladstone 64, « Mimmo Rotella. Sélection de premières œuvres », 4 mars – 15 avril

  • 2018  Rome, Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea, « Manifeste Mimmo Rotella », 30 octobre 2018 – 10 février 2019

 

 

Expositions collectives

 

  • 1949  Rome, Galleria Nazionale d'Arte Moderna a Valle Giulia, « III Mostra annuelle dell'Art Club »,

  • 1950  Paris, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, « Réalités Nouvelles »

  • 1951  Rome, Galleria Nazionale d'Arte Moderna, « Art astratta e concreta en Italie – 1951 »

  • Rome, Galleria Chiurazzi, « Peinture et design de Rotella – Céramique et design de Meli »

  • 1952  Kansas City, galerie d'art William Rockhill Nelson, « Domenico Rotella »

  • 1955  Rome, Zattere del Ciriola, « Je mette pittori sul Tevere a Ponte Santangelo »

  • Milan, Galerie du Naviglio, « Mimmo Rotella. 214 à la Mostra del Naviglio”

  • 1957  Rome, Galleria d'Arte Selecta, « Rotella »

  • 1958  Milan, Galerie du Naviglio, « Mimmo Rotella. 265 à la Mostra del Naviglio”

  • 1959  Rome, Galerie La Salita, « Rotella »

  • 1960  Venise, Galerie d'art Il Canale, « Gruppo Crack »

  • Paris, Pavillon Américain Porte de Versailles, « Festival d'Art d'Avant-garde. Nouveaux Réalistes »

  • 1961  Rome, La Salita, « Rotella »

  • Paris, Galerie J, « À 40° au-dessus de Dada »

  • New York, Musée d'Art Moderne, « L'Art de l'Assemblage »

  • 1962  New York, Galerie Sidney Janis, « Nouveaux Réalistes »

  • 1964  Chicago, Gres Gallery Inc., « L'Affiche lacérée. Dufrêne, Hains, Rotella, Villeglé »

  • Venise, « XXXIIe Biennale Internazionale d'Arte »

  • Gand, Museum voor Schone Kunsten, « Figuratie en defiguratie. De menselijke figurur sedert Picasso”

  • 1965  Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, « Pop Art. Nouveau Réalisme. Etc…"

  • Paris, Galerie J, « Hommage à Nicéphore Niépce. Béguier Bertini Pol Bury Jacquet Nikos Rotella »

  • 1967  Eindhoven, Musée Stedelijk Van Abbe, « Artypo. Kunst, gemaakt met behulp van graphische technieken”

  • 1968  Venise, Biennale Internazionale d'Arte, « Linee della ricerca contemporanea: dall'informale alle nuove strutture »

  • 1970  Rome, Palais des Esposizioni, « Vitalité du négatif dans l'art italien 1960/70 »

  • Milan, divers lieux, « Festival del Nuovo Realismo »

  • 1973  Rome, Palais des Esposizioni, « X Quadriennale Nazionale d'Arte. La ligne esthétique de 1960 à 1970”

  • Rome, Parcheggio di Villa Borghese, « Contemporanea »

  • 1978  Venise, « La Biennale de Venise. La nature dans l'art. Dall'arte alla natura”

  • 1981  Rome, Palais des Esposizioni, « Ligne de la rizerie artistique en Italie 1960/1980 »

  • 1982  Londres, Hayward Gallery, « Arte Italiana 1960-1982 »

  • 1986  La Havane (Cuba), « Segunda Bienal de La Habana »

  • 1989  Londres, Royal Academy of Arts, « L'Italien au XXe siècle. Peinture et sculpture 1900-1988 »

  • 1990  New York, Musée d'Art Moderne, « High and Low »

  • Madrid, Centre d'Art Reina Sofía, « Mémoire du futur. Arte Italiano desde la primeras avanguardias a la posguerra”

  • Paris, Centre Georges Pompidou, « Art & Publicité 1880-1990 »

  • Rome, Palais des Esposizioni, « Roma Anni '60. Al di là della pittura”

  • 1993  Venise, Padiglione Italia, « XLV Esposizione Internazionale d'Arte. Points cardinaux de l'art”

  • New York, Fondation Murray et Isabella Rayburn, « Roma – New York 1948-1964 »

  • 1994  New York, Musée Solomon R. Guggenheim, « La métamorphose italienne 1943-1968 »

  • 1996  Paris, Centre Georges Pompidou, « Face à l'histoire 1933-1996. L'Artiste moderne devant l'événement historique

  • 1998  Stuttgart, Wurttembergischer Kunstverein, « Rétrospective Mimmo Rotella »

  • 2001  Paris, Centre Georges Pompidou, « Les Années Pop. 1956-  1968 »

  • Venise, « XLIX Esposizione Internazionale d'Arte Biennale di Venezia. Platea dell'Umanità”

  • 2002  Rome, Palais des Esposizioni, « Rome 1948-1959. Art, tradition et culture du néoréalisme à la Dolce Vita »

  • 2004  Gênes, Palais Ducale, « Arti & Architettura 1900/2000 »

  • 2007  Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, « Le Nouveau Réalisme »

  • Bologne, MAMbo Musée d'Art Moderne de Bologne, « Vertige. Le secteur de l'art hors-média pour le futurisme du Web”

  • Londres, Gagosian Gallery, « Le Pop Art est : »

  • 2008  Zurich, Kunsthaus Zürich, « Europop »

  • Milan, PAC Padiglione d'Arte Contemporanea, « Nouveau Réalisme dal 1970 ad oggi »

  • 2010  Madrid, Musée National Centre d'Art Reina Sofia, « Nouveaux réalismes : 1957-1962. Stratégies d'objets entre Readymade et Spectacle »

  • 2012  Milan, Palais Royal, « Addio anni 70. Arte a Milano 1969-1980 »

  • Venise, Fondazione Prada – Ca' Corner della Regina, « La petite utopie. Ars Multiplicata”

  • 2014  Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza, « Mythes du Pop Art »

  • Bâle, Musée Tinguely, « Poésie de la métropole. Les affichistes »

  • 2015  Milan, La Triennale de Milan, « Arts et gastronomie. Rituels de 1851″

  • 2016  Rome, Macro – Musée d'art contemporain de Rome, « Ville pop rom 60-67 »

  • 2017  Milan, Musée du Novecento et Galeries d'Italie, ″New York New York. La riscoperta dell'America : l'art italien du futurisme du Pop Art″

  • 2018  Florence, Palais Strozzi, « Nascita di una Nazione. Tra Guttuso, Fontana et Schifano″

  • 2019  Turin, GAM Galleria Civica d'Arte Moderna e Contemporanea, Giorgio de Chirico. Réponse au futur. Néométaphysique et Arte Contemporanea″

  • 2021  Milan, Gallerie d'Italia, « La peinture est de retour. Anni Ottanta la pittura en Italie″

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